« Il y a des gens pour qui l’érudition serait ennuyante, assécherait la lecture, écrit Jean-François Chassay. Mais parler de « savoirs », est-ce que cela veut dire qu’il faut un degré de complexité inaccessible, comme s’il s’agissait de lire un article qu’un spécialiste de physique quantique écrit pour d’autres spécialistes ? Il s’agit évidemment d’autre chose. »

Certains champs de savoir, en effet, paraissent si distants de la littérature qu’un grand écart semble nécessaire pour qu’elle arrive à les rejoindre. Pourtant, les idées de la science, le large domaine de la connaissance fascinent des auteurs qui, dans la création littéraire, recourent à des méthodes, des discours savants, déploient des formes et des imaginaires scientifiques. Les savoirs ont-ils leur place dans la littérature ? Peut-on inviter la chimie, la biologie, la physique dans les textes ? Quelles exigences pour les auteurs ? Et que peut-on retirer d’une telle cohabitation des savoirs, de la fiction et du langage ? Voilà quelques-unes des questions pouvant mettre la table à une discussion animée sur « ce que la littérature fait des savoirs », et vice versa.

Table ronde animée par Jean-François Chassay, qui réunira les écrivain.e.s Cassie Bérard, Daniel Canty et Karoline Georges.

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