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Perrine Leblanc présente Man on Wire, qui a inspiré L’homme blanc
14 Jan. 2017 @ 19 h 00
10$On voit souvent le romancier au cinéma lorsqu’une de ses œuvres est portée à l’écran. Le roman est en effet l’une des grandes inspirations du cinéma et les adaptations ne se comptent plus. Mais qu’en est-il de la relation inverse ?
Le cinéma inspire-t-il les romanciers ? Le langage du film peut-il se frayer un chemin jusqu’à l’écriture romanesque ? Pour explorer ces questions, la Cinémathèque québécoise et l’UNEQ invitent cinq romancières à évoquer l’influence du cinéma sur une ou plusieurs de leurs œuvres en choisissant un film qui a laissé des traces plus ou moins visibles dans un de leurs livres. Ces traces peuvent se situer dans la thématique, dans le récit ou dans le rythme du roman, par exemple.
Se succéderont, dans la Salle principale de la Cinémathèque québécoise, les romancières Anaïs Barbeau-Lavalette, Dominique Scali, Perrine Leblanc et Réjane Bougé, pour vous présenter des films qui ont inspiré leur œuvre littéraire.
Droits d’entrée
- Étudiants : 9 $
- Adultes : 10 $
- 65 ans et plus : 9 $
Perrine Leblanc
Perrine Leblanc est née à Montréal. Diplômée en lettres de l’Université Laval et de l’Université de Montréal, elle a exercé les métiers de correctrice et d’éditrice, notamment chez Leméac et VLB éditeur, avant de faire paraître en 2010 son premier roman, L’homme blanc (Le Quartanier). Ce titre a été republié l’année suivante dans la collection Blanche des éditions Gallimard sous le titre Kolia, puis en traduction anglaise en 2013.
Elle a reçu le Grand prix du livre de Montréal et le prix littéraire du Gouverneur général du Canada. Son deuxième roman, Malabourg, finaliste du prix Françoise-Sagan, a paru chez Gallimard au printemps 2014. La traduction anglaise de Malabourg, The Lake (traduction de Lazer Lederhendler), publiée par House of Anansi Press en 2015, a été finaliste du prix du Gouverneur général du Canada.
Funambule, écrivain et théoricien du vol à la tire, Philippe Petit est un bateleur des temps modernes, un poète des airs et un maître de la traversée des frontières improbables, qu’il fait exploser comme seul un magicien sait le faire. Man on Wire, c’est l’histoire d’un coup monté, illégal mais fantastique, et d’une traversée sur un fil de fer tendu entre les sommets des deux tours du World Trade Center en 1974. À plus de 400 mètres au-dessus des passants, défiant les policiers new-yorkais et le vent alors qu’il évolue sur le câble, Philippe Petit jongle avec nos peurs. Présenté comme un thriller ou un film de braqueurs de banque, le documentaire de James Marsh retrace l’histoire de cet attentat poétique à l’aide d’archives, d’entrevues et de scènes rejouées.
Kolia, le personnage principal de mon roman L’homme blanc, est né au goulag et devient clown dans un cirque russe. Il ne se lance pas dans une carrière de funambule, mais libéré des camps, il découvre à Moscou, émerveillé, incapable de jouer à l’adulte dans cette foule réunie sous le chapiteau, le travail d’un fildefériste soviétique qui lui restitue, le temps d’un numéro, un petit bout d’enfance. Man on Wire est une leçon d’écriture, et il y a dans mon Homme blanc un peu de Philippe Petit.
Perrine Leblanc
L’homme blanc (éditions Le Quartanier, 2010)
L’homme blanc, c’est Kolia, né dans les monts K. en Sibérie orientale, élevé dans les prisons de Staline. Là-bas, enfant encore illettré s’habituant à la faim et au froid, il fait la rencontre de Iossif, un prisonnier originaire d’Europe de l’Ouest qui le prend en charge et lui donnera le goût de l’art, du français, du monde libre. Relâché des camps à la fin de l’adolescence, Kolia découvrira l’URSS des années cinquante pour bientôt intégrer un cirque à Moscou et devenir clown. Mais le souvenir de Iossif, disparu dans des circonstances inconnues, le hante, l’accompagne, comme tout son passé qui marque sa drôle de gueule et que recouvrira la blancheur du clown muet.
Dans un style où se conjuguent sens du rythme et art du détail, Perrine Leblanc déploie ici un imaginaire riche, nourri par une passion de longue date pour la culture russe, et recrée le mouvement d’une vie qui fait parler les silences et les gestes.
- Prix du Gouverneur général 2011
- Grand Prix du livre de Montréal 2010
- Gagnant du Combat des livres 2011
Man on Wire
Réalisation : James Marsh (États-Unis et Royaume-Uni, 2008, 90 min, VOAF) avec Jim Moore, David Forman et Paul McGill. L’histoire du « crime artistique du siècle » : en 1974, Philippe Petit tend un câble entre les tours du World Trade Center, à New York, alors les immeubles les plus hauts du monde, et passe presque une heure à danser en l’air avant de se faire arrêter par la police. (Source : Allociné)