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Maya Ombasic présente Lumière silencieuse

3 Fév. 2018 @ 21 h 00 - 23 h 30

On voit souvent le romancier au cinéma lorsqu’une de ses œuvres est portée à l’écran. Le roman est en effet l’une des grandes inspirations du cinéma et les adaptations ne se comptent plus. Mais qu’en est-il de la relation inverse ? Le cinéma inspire-t-il les romanciers ? Le langage du film peut-il se frayer un chemin jusqu’à l’écriture romanesque ?

Pour explorer ces questions, la Cinémathèque québécoise et l’UNEQ invitent des romanciers et romancières à évoquer l’influence du cinéma sur une ou plusieurs de leurs œuvres en choisissant un film qui a laissé des traces plus ou moins visibles dans un de leurs livres. Ces traces peuvent se situer dans la thématique, dans le récit ou dans le rythme du roman, par exemple.

Le 3 février 2018, 21 h, à la Cinémathèque québécoise,

l’écrivaine Maya Ombasic présentera le film

Lumière silencieuse , du cinéaste mexicain Carlos Reygadas (2007),

qui a inspiré son roman Mostarghia (VLB Éditeur 2016).

Droits d’entrée

  • Étudiants : 9 $
  • Adultes : 10 $
  • 65 ans et plus : 9 $

 

Maya Ombasic

Photo : Michel Paquet

Née à Mostar en Bosnie-Herzégovine, Maya Ombasic a grandi à Genève, a par la suite pris racine à Montréal et à La Havane. Parallèlement à sa carrière d’écrivaine et de poète, elle s’intéresse également à la philosophie et au cinéma. En 2016, elle a publié Mostarghia (VLB Éditeur), récit autobiographique sur la guerre des Balkans. Elle est également l’auteure, entre autres, du recueil de poésies Cantique des méridiens (La passe du vent, 2017), de Paysages urbains et mélancolie chez Orhan Pamuk (Harmattan, 2016), Étrangers au coin du pourpre (La passe du Vent, 2011), Rhadamanthe (Marchand de Feuilles, 2009) et Chroniques du Lézard (Marchand de Feuilles, 2007).

« La première séquence commence par le lever du jour en temps réel, cinq minutes pour assister à une silencieuse aube qui se lève. Place à la genèse et à l’humanité, dans ce qu’elle a de plus authentique et de fragile. Récits organiques ayant leur propre logique interne, avant que l’Histoire, grande ou petite, ne braque ses phares impudiques sur ces ensembles cohérents où la continuité des liens familiaux et sociaux donnent un sens à la vie. C’est tout ça, Lumière silencieuse. Mais c’est aussi, la vieille comme le monde histoire d’amours interdits, qui vient ébranler l’ordre établi. Les mennonites, cette petite communauté de croyants, tente de résister au rouleau compresseur de la modernité en s’accrochant à la prière et à la répétition et aux rôles bibliques préétablis. Le reste, la déviation et le défi des codes, c’est la chute dans l’histoire linéaire, la déchéance de l’âme corrompue par les désirs inassouvis du corps. Lumière silencieuse, c’est la genèse de l’humanité. »

— Maya Ombasic

 

Mostarghia : résumé de l’éditeur (VLB Éditeur, 2016)

Mostar, dans le sud de la Bosnie-Herzégovine, est une ville idyllique entourée de collines ensoleillées. La cité médiévale est traversée par la Neretva, le fleuve émeraude qui charrie jusqu’à l’Adriatique la douceur de vivre dans la « vallée des arbres sucrés », où naître chrétien ou musulman, serbe ou croate, est la dernière des choses qui comptent. C’est là que vit la jeune Maya quand les obus se mettent à tomber, d’abord un à un, puis en pluie drue sur la Yougoslavie.

Dans l’abri anti-bombardements, les scènes tragicomiques que rapportent les habitants hilares n’empêchent pas la réalité du massacre de filtrer : la guerre est là, elle va durer, il faut partir. Maya et son petit frère s’enfuient dans la caravane des gitans ; ils retrouveront leurs parents à Split, d’où la famille s’embarquera avec d’autres réfugiés pour un exil qui la mènera en Suisse, puis au Canada.

Tout au long de ce périple, Maya grandit et s’éduque, poursuivant jusqu’à Cuba un dialogue enflammé avec son peintre de père, homme blessé, prophétique, emporté, balkanique jusqu’au bout des ongles. La résignation révoltée de Nenad, ses enthousiasmes d’enfant cent fois déçus, ses explications savantes sur l’indigence des mots pour dire la vérité du monde et des cœurs scandent le texte sensible et baroque de Maya Ombasic, qui signe avec Mostarghia son livre le plus autobiographique.
 

Résumé du film

Lumière silencieuse. Réalisation : Carlos Reygadas (coproduction Mexique, Pays-Bas, France et Allemagne, 2007, 145 minutes, 35 mm, version originale sous-titrée en français). Avec Cornelio Wall, Miriam Toews, Maria Pankratz.

Johan et les siens sont des mennonites du nord du Mexique. En contradiction avec la loi de Dieu et des hommes, Johan, marié et père de famille, tombe amoureux d’une autre femme.

« Est-il légitime de préférer aller vivre avec une autre femme que celle qu’on a aimée et qui vous aime encore ? Tel est le dilemme de cet homme qui ne sait plus où est la part du sentiment et du désir charnel dans son attirance pour sa maîtresse. Reygadas a eu la subtilité de choisir deux actrices qui se ressemblent pour interpréter les deux femmes, deux tentations équivalentes, au physique ordinaire et à la beauté intérieure extraordinaire. » (Jean-Luc Douin, Le Monde, 2007)
 

Détails

Date :
3 Fév. 2018
Heure :
21 h 00 - 23 h 30
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

Union des écrivaines et des écrivains québécois
Téléphone
514 849 8540
E-mail
ecrivez@uneq.qc.ca
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Lieu

Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est
Montréal, Québec H2X 1K1 Canada
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