Pour cette 4^e saison de la série Écrire le monde accueille une nouvelle metteure en lecture, Rita Lafontaine, qui a accepté avec grand plaisir l’invitation de l’UNEQ et développe une nouvelle approche. Inspirée du thème que BAnQ adopte pour son nouveau calendrier des activités culturelles; L’année Territoires, la série exploite cette notion du territoire, tant celui intérieur que celui de l’imaginaire. Cette formule permet de montrer les écrivains québécois sous leur aspect créateur ou explorateur-reporter de mondes et de territoires et de découvrir comment ils l’expriment, d’où l’expérience intime d’un pays réel ou l’invention d’un lieu imaginaire. Dans cet élan, Écrire le monde en profite pour explorer les genres dont le roman policier.

Le roman policier ou le polar présente un genre où le lecteur peut suivre la trame d’une enquête policière ou celle d’un détective. Il s’agit d’un jeu, le lecteur devient l’enquêteur. L’imagination est continuellement sollicitée ; quel est le mobile du crime, qui est le coupable, qui est la victime ? Le lecteur saura apprécier le mode opératoire de l’enquête. Le roman policier est souvent construit sur l’observation et le raisonnement logique ; ainsi, le lecteur prend plaisir à la lecture de ce genre littéraire, parce qu’il aime participer à un exercice de réflexion et de déduction, où il s’identifie au héros tout en se mesurant à lui.

Certains écrivains aiment embrouiller le lecteur en lui donnant de fausses pistes. Le lecteur crée ses hypothèses et tente de suivre le processus intellectuel de l’enquêteur. Il arrive que la clé de l’énigme soit révélée à la fin du roman, une fin qui s’avère souvent très surprenante. C’est ce que le lecteur aime. D’autres auteurs travaillent davantage la psychologie de leur personnage.

En fait, il existe une grande variété de styles, et le Québec peut être fier d’en compter plusieurs parmi ses écrivains.

Roman policier Double disparition, Montréal, Éditions de la Courte échelle, 2014
de Chrystine Brouillet

Le jeudi 6 novembre 2014, à 19 h,
à la Grande Bibliothèque (475, boulevard de Maisonneuve Est, métro Berri)

À la mise en lecture et à titre de comédienne : Rita Lafontaine
et le musicien Frédéric Maher

La lecture sera suivie d’une période de questions avec l’écrivaine et les artistes.

Chrystine Brouillet

Romancière, Chrystine Brouillet obtient un baccalauréat en littérature à l’Université Laval. En 1982, elle publie son premier roman. Écrivaine généreuse et débordante d’imagination, elle n’a plus cessé de publier pour les jeunes, mais aussi pour les adultes. On peut également l’entendre régulièrement sur les ondes de Radio-Canada dans différentes chroniques littéraires ou gastronomiques. Elle passe une partie de sa vie à Paris.

L’œuvre de Chrystine Brouillet a été récompensée à plusieurs reprises. Elle a, notamment, reçu, en 1982 le Prix Robert-Cliche pour Chère voisine et le Prix Alvine-Bélisle récompensant le meilleur livre jeunesse de l’année pour Le complot. De plus, elle a obtenu, en 1993 et en 1994, le Prix du Signet d’or désignant l’auteur préféré des jeunes, le prix du public au Salon du livre de Montréal en 1995,ainsi qu’une décoration de l’Ordre de la Pléiade, attribuée la même année par l’Assemblée des parlementaires de langue française. En 2009, le prix Saint-Pacôme du romancier policier lui a été décerné pour Promesses d’Éternité (La courte échelle).

Photo :  Marcel La Haye

Prix et mentions
•    1982 – Prix Robert-Cliche pour Chère voisine
•    1982 – Prix Alvine-Bélisle récompensant le meilleur livre jeunesse de l’année pour Le complot
•    1993 et 1994 – Prix du Signet d’or désignant l’auteur préféré des jeunes
•    1995 – Prix du public au Salon du livre de Montréal
•    1995 – l’Ordre de la Pléiade, attribuée par l’Assemblée des parlementaires de langue française.
•    2009 – Prix Saint-Pacôme du romancier policier lui a été décerné pour Promesses d’Éternité

Double disparition, Montréal, Éditions de la Courte échelle, 2014
Maud Graham est chargée d’enquêter sur la disparition de Tamara, sept ans, fille d’une ancienne camarade de classe. Qui l’a enlevée ? Et pourquoi ? Les policiers de Québec se mobilisent pour retrouver l’enfant. Au même moment, à Rimouski, Trevor, un jeune homme, apprend au chevet de sa mère agonisante qu’il n’est pas son fils biologique. Bouleversé, il part à la recherche de sa mère naturelle à Québec, où elle vivrait. Deux enquêtes, deux quêtes qui semblent bien éloignées l’une de l’autre, mais dont l’impact sera ressenti sur chacun.

Rita Lafontaine

Rita Lafontaine est née à Trois-Rivières. À l’âge de 20 ans, elle fonde le Théâtre Funambule avec des amis et joue entre autres dans Antigone de Jean Anouilh, œuvre qui constitue une révélation pour elle. Puis les circonstances l’amènent à Montréal, où elle suit les cours des grands comédiens Paul Hébert et Paul Buissonneau. C’est en 1968 qu’elle fait ses véritables débuts sur scène dans Les belles-sœurs de Michel Tremblay. Elle participe à plusieurs séries télévisées, fait partie de la distribution de plus de 30 films et joue au théâtre dans plus d’une cinquantaine de pièces. Elle a reçu de nombreuses distinctions, dont plusieurs prix Gémeaux et trophés Artis. En 2005, elle est reçue officier de l’Ordre du Canada et, en 2011, officier de l’Ordre du Québec. En 2009, elle reçoit un doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Photo :  André Panneton

Frédéric Maher

Frédéric Maher est un guitariste autodidacte. Compositeur et chanteur au sein d’un groupe qu’il a formé avec ses frères, il y a également acquis des notions de piano, de basse et de batterie. En marge de ces activités, il a composé seul ou avec ses frères une dizaine de musiques pour le théâtre, entre autres pour la Compagnie Jean Duceppe et le Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Au cours des dernières années, il a donné des cours privés de guitare et étudié la théorie musicale, le solfège et la dictée musicale au Service des activités culturelles de l’Université de Montréal.

Photo : Lucie Maher