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Juliana Léveillé-Trudel présente Le Ruban blanc

13 Jan. 2018 @ 21 h 00 - 23 h 30

On voit souvent le romancier au cinéma lorsqu’une de ses œuvres est portée à l’écran. Le roman est en effet l’une des grandes inspirations du cinéma et les adaptations ne se comptent plus. Mais qu’en est-il de la relation inverse ? Le cinéma inspire-t-il les romanciers ? Le langage du film peut-il se frayer un chemin jusqu’à l’écriture romanesque ?

Pour explorer ces questions, la Cinémathèque québécoise et l’UNEQ invitent des romanciers et romancières à évoquer l’influence du cinéma sur une ou plusieurs de leurs œuvres en choisissant un film qui a laissé des traces plus ou moins visibles dans un de leurs livres. Ces traces peuvent se situer dans la thématique, dans le récit ou dans le rythme du roman, par exemple.

Le 13 janvier 2018, 21 h, à la Cinémathèque québécoise,

l’écrivaine Juliana Léveillé-Trudel présentera le film

Le Ruban blanc, du cinéaste autrichien Michael Haneke (2009),

qui a inspiré son roman Nirliit (La Peuplade, 2015).

Droits d’entrée

  • Étudiants : 9 $
  • Adultes : 10 $
  • 65 ans et plus : 9 $

 

Photo : Alain Léveillé

Juliana Léveillé-Trudel

Juliana Léveillé-Trudel a publié son premier roman, Nirliit, en octobre 2015 (La Peuplade). Cet ouvrage largement autobiographique, inspiré de son expérience de travail au Nunavik, a été salué par la critique et par le public. Hissé au troisième rang du palmarès québécois du Festival du premier roman de Chambéry en 2015, finaliste au Grand prix du livre de Montréal en 2016, le livre sera adapté au cinéma par François Delisle et traduit en anglais chez Vehicule Press. En 2017, Juliana Léveillé-Trudel a créé un spectacle littéraire tiré de Nirliit qui a été présenté un peu partout au Québec, notamment à la Maison de la littérature de Québec et au Festival international de la littérature de Montréal.
 

« J’ai passé mon premier été à Salluit, en 2011, un peu plus d’un an après avoir vu Le Ruban blanc. J’y étais pour mettre en place un camp de jour dans la communauté, un travail qui m’a donné la chance de côtoyer les enfants du village à tous les jours et de me faire une place dans leur cœur. En les observant, les images du film d’Haneke me sont revenues en tête. Cela peut sembler loufoque : qu’ont en commun des enfants vivant dans une bourgade protestante d’Allemagne à la veille de la Première Guerre mondiale et de jeunes Inuits du nord québécois ? Dans Le Ruban blanc, les enfants sont malmenés et brutalisés au point de commettre des actes de vengeance d’une puissante violence. Au Nunavik, j’ai rencontré des jeunes parfois délaissés, négligés ou abusés, forcés de s’organiser entre eux et de ne compter que sur eux-mêmes en l’absence des adultes. Durant les nuits claires de l’été arctique, de ma fenêtre, j’ai regardé les jeux et les conciliabules secrets de ces enfants qui jouaient dehors jusqu’aux petites heures du matin et qui semblaient former une société à part, avec ses propres règles. J’ai eu envie de dépeindre cet univers et je me suis inspirée du Ruban blanc pour tenter de transmettre cette atmosphère particulière. »

— Juliana Léveillé-Trudel

 

Nirliit : résumé de l’éditeur (Éditions La Peuplade, 2015)

Une jeune femme du Sud qui, comme les oies, fait souvent le voyage jusqu’à Salluit, parle à Eva, son amie du Nord disparue, dont le corps est dans l’eau du fjord et l’esprit, partout. Le Nord est dur — « il y a de l’amour violent entre les murs de ces maisons presque identiques » – et la missionnaire aventurière se demande « comment on fait pour guérir son cœur ». Elle s’active, s’occupe des enfants qui peuplent ses journées, donne une voix aux petites filles inuites et raconte aussi à Eva ce qu’il advient de son fils Elijah, parce qu’il y a forcément une continuité, une descendance, après la passion, puis la mort. Juliana Léveillé-Trudel livre un récit d’amour et d’amitié beau et rude comme la toundra. Nirliit partage la « beauté en forme de coup de poing dans le ventre » qu’exhale le Nord.
 

Résumé du film

Le Ruban blanc. Réalisation : Michael Haneke (France-Autriche-Italie-Allemagne, 2009, 144 minutes, 35 mm, version originale sous-titrée en français). Avec Leonie Benesch, Ernst Jacobi et Christian Friedel.

« Un village protestant de l’Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L’histoire d’enfants et d’adolescents d’une chorale dirigée par l’instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans… D’étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d’un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ? » (Source : Allociné)
 

 

Détails

Date :
13 Jan. 2018
Heure :
21 h 00 - 23 h 30
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

Union des écrivaines et des écrivains québécois
Téléphone
514 849 8540
E-mail
ecrivez@uneq.qc.ca
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Lieu

Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est
Montréal, Québec H2X 1K1 Canada
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