Lorsque l’écrivaine Ayavi Lake a été retenue pour le programme de parrainage de l’UNEQ, jumelée en 2018 à la mentor Mélikah Abdelmoumen, elle ne se doutait pas qu’elle compléterait un recueil de nouvelles, que cet ouvrage serait publié en 2019 par VLB éditeur et remporterait le Prix des Horizons imaginaires l’année suivante. « Quand j’ai rencontré Mélikah, je lui ai expliqué mon problème : j’avais écrit plusieurs nouvelles, dont certaines étaient inachevées, et je n’arrivais pas à trouver une boucle. Mélikah m’a aidé à terminer ces nouvelles et finalement à terminer le recueil au complet ».
Reportages, entrevues
En 1992, l’écrivaine en herbe Monique Deland fut l’une des premières bénéficiaires du programme de parrainage de l’UNEQ, jumelée à la mentor Denise Desautels. Son premier recueil de poésies a été récompensé par le Prix Émile-Nelligan 1995. Par la suite, Monique Deland est elle-même devenue mentor et membre du jury du programme. « C’est certain que je dois énormément à Denise et au programme de parrainage, qui m’ont pour ainsi dire permis d’entrer en littérature québécoise par la grande porte ! »
Les effets de la pandémie de la COVID-19 sur les artistes sont dévastateurs : professionnels privés de travail et de revenus, lieux de diffusion fermés ou déconfinés au prix de nombreuses restrictions, avenir incertain… Sans la Prestation canadienne d’urgence (PCU), nombre d’artistes et de pigistes n’auraient pas réussi à traverser cette crise. Et la PCU, justement, a relancé le débat sur le revenu minimum garanti.
Vous avez peut-être entendu parler de la « bibliothèque nationale d’urgence » créée aux États-Unis par Internet Archive, qui offre des livres électroniques gratis aux amateurs de littérature confinés à domicile par la pandémie de la COVID-19. Une initiative qui a provoqué l’ire d’associations d’écrivaines et d’écrivains. Cette polémique sur le droit d’auteur, qui semble étrangère à l’industrie du livre québécois, constitue pourtant une menace tangible : n’importe qui peut voir son œuvre piratée par Internet Archive, y compris au Québec. Explications.
Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), qui célèbre son 25e anniversaire cette année, a développé un impressionnant réseau de résidences d’écriture à l’international. Les concours et résidences soutenus par le CALQ ont donné un coup de pouce à la carrière de plusieurs écrivains tout en favorisant les échanges culturels. C’est cette complicité professionnelle qui unit aujourd’hui l’écrivaine québécoise Joanne Rochette et le traducteur colombien Alexánder Martínez.
Le 12 juin 2018, le gouvernement libéral dirigé par Philippe Couillard a présenté une nouvelle politique culturelle. Parmi les faits saillants de cette politique, le gouvernement a prévu une révision des deux lois sur le statut de l’artiste adoptées par l’Assemblée nationale à la fin des années 1980.
Chaque année, à la mi-février, le Programme du droit de prêt public dédommage les écrivains inscrits pour la perte de revenus attribuable à l’utilisation gratuite de leurs livres dans les bibliothèques publiques. Ce chèque annuel varie de 50 $ à 3 000 $ environ.
Cette année, le Programme indemnise pour la première fois les livres numériques et audio. Une bonne nouvelle à première vue, mais il y a un hic…
En septembre 2018, les Rendez-vous du premier roman ont ouvert un club de lecture au Centre de détention de Montréal (Bordeaux) : pendant deux heures toutes les deux ou trois semaines, l’écrivaine et ancienne lauréate du Festival du premier roman de Chambéry Marie-Christine Boyer a emprunté avec les détenus les chemins d’évasion que nous offre la lecture. Car entre les murs des prisons, les livres ne sont pas interdits.
Recrutée par l’UNEQ pour diriger le développement de la Fondation Lire pour réussir, Sanaa Guedira s’est engagée dans une cause qui lui tient particulièrement à cœur. « Le plaisir de lire, pour moi, c’est vraiment quelque chose de très personnel, d’émotif ! »
En 2012, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a introduit de nombreuses modifications à la Loi sur le droit d’auteur pour (soi-disant) la « moderniser ». Ce gouvernement a aussi obligé le législateur à examiner la Loi tous les cinq ans. Cet examen a débuté au printemps 2018. Voici un tour d’horizon, aussi vulgarisé que possible, des enjeux qui concernent le métier d’écrivain.
Pendant plus de 30 ans, il n’y a pas eu de limite de temps pour l’admissibilité des titres. Depuis cette année, la Commission du DPP impose une limite de 25 ans, en invoquant les raisons suivantes : il y a de plus en plus de nouveaux écrivains (800 nouveaux écrivains inscrits chaque année), de plus en plus de nouveaux titres (auxquels se sont ajoutés des titres numériques) et, bien que le budget du Programme ait été récemment bonifié, il n’est pas illimité.
Le Conseil des arts du Canada verse, depuis plus de 30 ans, un paiement annuel aux écrivains bénéficiaires du Programme du droit de prêt public (DPP). Ce dernier dédommage les écrivains pour la perte de ventes et de revenus attribuable à l’utilisation gratuite de leurs livres dans les bibliothèques publiques. De nombreux changements apportés au Programme de DPP, en 2018 et 2019, le rendent encore plus attrayant pour les auteurs.
Vous vous souvenez peut-être qu’en 2012, le gouvernement Harper a modifié la Loi sur le droit d’auteur dans le but, disait-il, de la moderniser.
L’appui financier du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), qui a permis l’embauche d’une doctorante en littérature, Charlotte Comtois, supervisée par une membre du comité, Isabelle Boisclair, professeure de littérature à l’Université de Sherbrooke, contribuera à chiffrer l’inégalité hommes-femmes en littérature.
Le contrat d’édition signé, le livre paru, la vie commerciale de l’œuvre commence. Imaginons que votre livre se vend bien et que, pour cette raison, des maisons d’édition étrangères sont intéressées à le traduire. Ou encore, que des maisons de production aimeraient en faire une adaptation cinématographique ou audiovisuelle. Ou enfin, qu’un théâtre souhaiterait en réaliser une adaptation dramatique.
Lorsqu’un éditeur accepte de publier une œuvre, il s’engage à la diffuser, à payer les redevances sur cette œuvre selon différentes périodicités, à tenir, pour chaque contrat le liant à un auteur, un compte distinct, et à produire, au minimum une fois par année, une reddition de comptes détaillée et compréhensible.
La décision de céder ses droits (lesquels et de quelle façon) est probablement l’une des plus importantes que doit prendre un auteur en rapport avec sa carrière. Et, bien sûr, il vaut mieux consulter avant que se tourmenter après.
Dans l’article précédent, nous avons vu la définition des termes qui décrivent ce que l’auteur accepte d’accorder et de quelle manière. Dans celui-ci, nous analyserons ce que l’éditeur offre en contrepartie des droits que l’auteur lui permet d’exercer.
Signer un contrat d’édition, c’est toujours excitant. Enfin, l’œuvre à laquelle on a tant travaillé, qu’on a corrigée, révisée, remaniée, va être publiée ! D’autres que soi vont la lire, l’apprécier, la critiquer. De privée, elle va devenir publique. Mais dans quelles conditions ?
Connaître la signification des termes utilisés dans un contrat est certainement très utile, mais ce n’est en fait qu’un premier pas. Il faut aussi savoir ce que prévoient les lois qui encadrent les pratiques contractuelles entre auteurs et éditeurs pour être en mesure de mener une négociation fructueuse.
Vous avez en main votre contrat d’édition. Vous en faites une lecture attentive, bien décidé à comprendre les enjeux avant de conclure. Mais voilà, vous n’êtes pas sûr de la signification de certains termes qui, d’ailleurs, ne correspondent pas à la formulation utilisée dans d’autres contrats que vous avez déjà signés. Comment s’y retrouver ?
Le 40e anniversaire de l’UNEQ, en cette année 2017, est l’occasion de remonter le temps jusqu’à la conception, la vie intra-utérine et la naissance de l’organisation. Qui a eu l’idée de créer une Union des écrivains ? Comment ce syndicat professionnel a-t-il pris forme ? Souvenirs et anecdotes.
Depuis le 21 mars 1977, l’UNEQ défend les droits socioéconomiques des écrivains et promeut la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger. Oui, depuis 40 ans !
Le Directeur général des élections du Québec a annoncé aujourd’hui, 2 mars 2017, que la circonscription montréalaise de Crémazie sera rebaptisée Maurice-Richard. Le Journal de Montréal, non content d’annoncer cette victoire de l’athlète sur l’homme de lettres, brosse un portrait méprisant de Crémazie. L’UNEQ réplique au Journal.
Le 19 décembre 2014, j’ai atteint l’objectif de ma campagne de financement sur la plateforme de socio-financement belge Sandawe (la seule plateforme spécialisée uniquement en bande dessinée), ce qui n’a permis d’autoéditer ma bande dessinée Dryade 1 — Les envoûteurs.
Les artistes en général et les écrivains en particulier ont droit à des déductions, entre autres pour certaines dépenses liées au métier. Voici un pense-bête qui vous évitera d’oublier un reçu dans un fond de tiroir.
« En ce monde rien n’est certain, à part la mort et les impôts », philosophait Benjamin Franklin. Et puisqu’il faut déclarer ses avoirs, autant le faire sans se faire avoir. Les écrivains doivent tenir compte de certaines mesures fiscales qui les concernent, notamment la déduction pour droits d’auteur.
Les romanciers et les poètes peuvent aiguiser leur plume et se faire connaître en collaborant aux revues littéraires. Pour les auteurs d’essais et de livres pratiques, la meilleure tribune demeure celle des médias généralistes ou spécialisés. Mais comment troquer le chapeau d’écrivain pour celui de journaliste, solliciter des rédacteurs en chef pour leur proposer une expertise d’auteur et s’appuyer sur les médias pour développer une carrière d’écrivain ?
Auteur d’Enquête sur la police (VLB, 2013) et de La fabrique du djihad (Édito, 2015), chercheur et conférencier sur les affaires policières, le terrorisme et la sécurité intérieure, Stéphane Berthomet est bien connu des téléspectateurs de Radio-Canada. Justement, comment a-t-il réussi à obtenir une telle visibilité médiatique ?
Normand Baillargeon est professeur en éducation retraité de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et essayiste (membre de l’UNEQ). Il s’est d’abord fait connaître du public par ses chroniques dans Le Devoir de 1994 à 1999. Tout en enseignant, il a collaboré à des médias alternatifs ainsi qu’à la radio de Radio-Canada.
Le programme, sous sa forme actuelle, existe depuis 2004, mais ses origines remontent à 1984. Subventionné par les ministères de l’Éducation et de la Culture, il permet à des artistes et des écrivains de présenter des ateliers créatifs en classe.
Depuis les premiers événements poétiques organisés par Janou Saint-Denis en 1959, le Québec fait la belle part aux soirées de poésie. Il y a les festivals qui s’y consacrent entièrement ou presque, ou encore les lectures qui accompagnent les lancements. Il y a aussi ces rassemblements ponctuels ou réguliers, dans de petites salles ou dans des parcs mais plus souvent dans les bars.
Être écrivain aujourd’hui ne mène pas exclusivement à la publication de livres ou à la présentation de conférences, et le travail de celui qui écrit trouve des chemins inédits dans les broussailles du langage.
J’ai en mémoire des jours de fouilles quasi archéologiques dans la bibliothèque scolaire bas-laurentienne que je fréquentais, adolescent. La lumière blafarde provenant du stationnement du personnel jetait ses griffures grises sur les tables usées et le tapis — ai-je rêvé ? c’était bien du tapis ? — tandis que j’effeuillais des volumes poussiéreux, au bord de la désintégration.
Dans le cadre de l’échange de résidence d’écrivains entre Wallonie-Bruxelles et CALQ, l’UNEQ est heureux d’accueillir la blogueuse et écrivaine Nora Gaspard. Elle sera parmi nous entre 15 mars et 14 mai 2016, le temps de terminer son nouveau roman Peaux d’Hommes et d’apprivoiser la lumière de Montréal…
Mon rêve, mon désir de Lisbonne, était déjà présent dans « Place de la mélancolie », un chapitre de mon dernier essai, La vie flottante. Quand j’entre dans une ville, j’imagine qu’elle garde un livre caché et que c’est à moi de le découvrir.