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Anaïs Barbeau-Lavalette présente The Hours, qui a inspiré La femme qui fuit
5 Nov. 2016 @ 19 h 00 - 21 h 00
10$On voit souvent le romancier au cinéma lorsqu’une de ses œuvres est portée à l’écran. Le roman est en effet l’une des grandes inspirations du cinéma et les adaptations ne se comptent plus. Mais qu’en est-il de la relation inverse ?
Le cinéma inspire-t-il les romanciers ? Le langage du film peut-il se frayer un chemin jusqu’à l’écriture romanesque ? Pour explorer ces questions, la Cinémathèque québécoise et l’UNEQ invitent cinq romancières à évoquer l’influence du cinéma sur une ou plusieurs de leurs œuvres en choisissant un film qui a laissé des traces plus ou moins visibles dans un de leurs livres. Ces traces peuvent se situer dans la thématique, dans le récit ou dans le rythme du roman, par exemple.
Se succéderont, dans la Salle principale de la Cinémathèque québécoise, les romancières Anaïs Barbeau-Lavalette, Dominique Scali, Perrine Leblanc, Maya Ombasic et Réjane Bougé, pour vous présenter des films qui ont inspiré leur œuvre littéraire.
La Cinémathèque québécoise et l’UNEQ sont heureuses d’entamer cette nouvelle saison avec la romancière Anaïs Barbeau-Lavalette, auteure de La femme qui fuit (Prix des libraires 2016) qui présentera le film The Hours, de Stephen Daldry.
Droits d’entrée
- Étudiants : 9 $
- Adultes : 10 $
- Aînés (65 ans et plus) : 9 $
The Hours est un film classique. Qui n’a rien des films qui me plaisent habituellement. Si pourtant je l’aime profondément, c’est grâce à ces trois femmes, immenses et fragiles. Puissantes et abyssales. Ces trois personnages complexes qu’on rencontre simplement, grâce au récit sensible qui rend honneur à leur mystère.
En écrivant La femme qui fuit, j’avais le désir de construire un personnage féminin complet et profond, aimant et « désaimant », à embrasser et à condamner. Une femme multiple et insaisissable. Comme nous toutes.
The Hours s’intéresse aux destins féminins avec intelligence et finesse. C’est malheureusement trop rare. Et pourtant tellement inspirant.
(Anaïs Barbeau-Lavalette)
Anaïs Barbeau-Lavalette
Née en 1979, artiste pour la Paix en 2012, Anaïs Barbeau‐Lavalette a réalisé plusieurs longs‐métrages documentaires, maintes fois primés, dont Les Petits princes des bidonvilles (2000), Si j’avais un chapeau (2006), Les Petits Géants (2010, récipiendaire d’un Gémeaux), Se souvenir des cendres (2010, qui suivait l’aventure du film Incendies de Denis Villeneuve et a remporté le Gémeaux du Meilleur documentaire) ainsi que Le plancher des vaches (2014).
Elle a réalisé deux films de fiction, Le Ring (2008) et Inch’allah (2012, prix Fipresci à Berlin). Elle est l’auteure des chroniques de voyage Embrasser Yasser Arafat (2011), des romans Je voudrais qu’on m’efface (2010) et La femme qui fuit, un grand succès critique et public en 2016.
Au printemps 2016, elle présentait avec Émile Proulx Cloutier au théâtre l’Espace libre le documentaire scénique Pôle Sud.
La femme qui fuit (Marchand de feuilles, 2015)
Anaïs Barbeau-Lavalette n’a pas connu la mère de sa mère. De sa vie, elle ne savait que très peu de choses. Cette femme s’appelait Suzanne. En 1948, elle est aux côtés de Borduas, Gauvreau et Riopelle quand ils signent Refus Global. Avec Barbeau, elle fonde une famille. Mais très tôt, elle abandonne ses deux enfants. Pour toujours. Afin de remonter le cours de la vie de cette femme à la fois révoltée et révoltante, l’auteur a engagé une détective privée. Les petites et grandes découvertes n’allaient pas tarder.
The Hours
Réalisation : Stephen Daldry (États-Unis et Royaume-Uni, 2002, 114 minutes, version originale anglaise). Avec Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep, Ed Harris et Stephen Dillane.
« Dans la banlieue de Londres, au début des années 1920, Virginia Woolf lutte contre la folie qui la guette. Elle entame l’écriture de son grand roman, Mrs Dalloway. Plus de 20 ans après, à Los Angeles, Laura Brown lit cet ouvrage. Une expérience si forte qu’elle songe à changer radicalement de vie. À New York, aujourd’hui, Clarissa Vaughn, version moderne de Mrs Dalloway, soutient Richard, un ami poète atteint du sida. Comment ces histoires vont-elles se rejoindre, comment ces trois femmes vont-elles former une seule et même chaîne ? » (Source : Allociné.)