Pour cette 4^e saison de la série Écrire le monde accueille une nouvelle metteure en lecture, Rita Lafontaine, qui a accepté avec grand plaisir l’invitation de l’UNEQ et développe une nouvelle approche. Inspirée du thème que BAnQ adopte pour son nouveau calendrier des activités culturelles; L’année Territoires, la série exploite cette notion du territoire, tant celui intérieur que celui de l’imaginaire. Cette formule permet de montrer les écrivains québécois sous leur aspect créateur ou explorateur-reporter de mondes et de territoires et de découvrir comment ils l’expriment, d’où l’expérience intime d’un pays réel ou l’invention d’un lieu imaginaire. Dans cet élan, Écrire le monde en profite pour explorer les genres dont la science-fiction.

Roman de science-fiction Les Jours de l’ombre de Francine Pelletier

Le jeudi 2 octobre 2014, à 19 h, à la Grande Bibliothèque (475, boulevard de Maisonneuve Est, métro Berri)

Une mise en lecture de Rita Lafontaine
avec la comédienne Jessica Lamy et le musicien Frédéric Maher

La lecture sera suivie d’une période de questions avec l’écrivaine et les artistes.

L’écriture de l’imaginaire établit un rapport avec la réalité tout autre que dans les ouvrages romanesques classiques. Elle explore des lieux et des espaces qui se rapprochent souvent de faits ou de situations qui peuvent apparaître comme improbables.

Pour les amateurs du genre, certains prétendent qu’outre son aspect distrayant, la science-fiction se donne comme mission d’interroger le présent afin d’amener le lecteur à être sensibilisé à la situation actuelle de notre société industrielle.

Francine Pelletier

Romancière, Francine Pelletier est diplômée en enseignement du français. De 1981 à 1986, elle fait l’apprentissage de l’écriture de science-fiction au cours d’ateliers dirigés par Elisabeth Vonarburg. Depuis 1983, elle a publié dans plusieurs revues telles que Solaris, Imagine et Moebius. Elle a aussi participé à des collectifs et des anthologies. De 1984 à 1990, elle a été membre du comité de rédaction de Solaris, revue consacrée à la science-fiction et au fantastique. De 1990 à 1993, elle a été membre du comité de direction de l’organisme Communication-Jeunesse. Depuis 1993, elle travaille à temps partiel comme secrétaire de direction pour son éditeur Médiaspaul. En 1988, elle reçoit le Prix Boréal du meilleur livre et le Grand Prix Logidisque de la science-fiction et du fantastique québécois, volet nouvelle, pour le texte « La Petite Fille du silence » extrait du recueil Le temps des migrations. En 1989, elle est au nombre des invités québécois de la sixième Semaine internationale de la science-fiction et de l’imaginaire qui se tenait à Roane, en France. En 1992, elle reçoit la bourse «Artiste jeune carrière» décernée par la ville de Laval.

Photo :  Romain Guy

Prix et mentions

•  1981 Prix Boréal – Concours écriture sur place («Le Retour des gueux»)
•  1983 Prix Boréal – Concours écriture sur place («La Traversée d’Algir»)
•  1988 Grand Prix de la Science-fiction et du Fantastique québécois 1988 – Volet nouvelle («La Petite Fille du silence»)
•  1988 Prix Boréal (Le Temps des migrations)
•  1999 Grand Prix de la Science-fiction et du Fantastique québécois (Samiva de Frée, Issabel de Qohosaten)
•  1999 Prix Boréal (Samiva de Frée)
•  2000 Prix Aurora (Samiva de Fré)

Les jours de l’ombre, Montréal, Éditions ÀLire, 2007

Sha’Ema, une jeune pelissière de Namelak, fuit son village. Sous son sein gauche, un oeil est en train de se former. Or, si les prêtres l’apprennent, ils la mutileront, l’exileront dans les montagnes et sa famille sera soupçonnée d’impureté.

De fait, sur Og’umbi, il est dit que les métamorphoses proviennent des unions contre nature qui ont eu lieu entre humains et Akae, ces « êtres-en-changement » qui, jadis, ont envahi la planète. Et si ces monstres ont depuis disparu, le mal, lui, demeure omniprésent. D’ailleurs, dans sa fuite, Sha’Ema rencontre Nosh, l’homme au corps de bête, puis Herbé, qu’une métamorphose a rendu mi-humain, mi-autre chose…

C’est en cherchant à en savoir davantage sur ces métamorphoses, dans la grande ville de Vassilor, que Sha’Ema entendra parler pour la première fois des théories révisionnistes du professeur Valère, et c’est ensemble qu’ils s’enfonceront au coeur des montagnes de l’Ueg, à la recherche d’une vérité qu’ils ne peuvent encore soupçonner !

Les Jours de l’ombre : le nouvel opus de Francine Pelletier, auteure de l’inoubliable trilogie Le Sable et l’Acier.

Rita Lafontaine

Rita Lafontaine est née à Trois-Rivières. À l’âge de 20 ans elle fonde le Théâtre Funambule avec des amis et joue, entre autres,  Antigone de Jean Anouilh, une révélation dans sa vie. Puis les circonstances l’amènent vivre à Montréal, où elle suit les cours des grands comédiens Paul Hébert et Paul Buissonneau. C’est en 1968 qu’elle fait ses vrais débuts à titre de comédienne, avec la création de la pièce Les belles-sœurs de Michel Tremblay. Elle participe à plusieurs séries télévisées, fait partie de la distribution de plus de trente films et joue au théâtre dans plus d’une cinquantaine de pièces.  Elle a reçu de nombreuses distinctions dont plusieurs  prix gémeau et, également, plusieurs Trophées Artis  En 2005, elle était reçue officier de l’Ordre du Canada et, en 2011 officier de l’Ordre du Québec. En 2009, elle recevait un Doctorat Honoris Causa de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Photo :  André Panneton

Jessica Lamy

Jessica Lamy a d’abord suivi une formation au Cégep de Trois-Rivières de 2005 à 2007, un DEC touchant au théâtre et aux médias. L’été suivant, elle a travaillé à l’auberge Le Baluchon, à St-Paulin, où elle a été comédienne pour une pièce de théâtre en plein air, Voyage au bout du monde, spectacle ayant connu 80 représentations. Elle a ensuite décidé de créer un spectacle en autogestion autour de l’œuvre Les huit péchés capitaux avec la metteure en scène Nathalie Piette. En 2012, Jessica Lamy a obtenu un certificat en interprétation théâtrale de l’université du Québec à Trois-Rivières, enseignement reçu auprès de madame Rita Lafontaine. Mamouri, spectacle créé au cours de cette année, a amené Jessica Lamy à vivre une tournée dans différentes villes du Québec. Elle est maintenant étudiante en Interprétation théâtrale au Collège Lionel-Groulx. Avant tout passionnée par les voyages, les différentes cultures et les religions, le théâtre est aujourd’hui le pont entre ces univers et celle d’une passion plus grande encore : l’être humain. À la fin de sa formation professionnelle, elle souhaite avoir l’occasion de jouer et d’enseigner.

Photo : Josiane St-Arnault

Frédéric Maher

Frédéric Maher est un guitariste autodidacte. Il joue depuis l’âge de 10 ans. Il a aussi acquis des notions de jeu au piano, à la basse et à la batterie. Pendant plusieurs années, il faisait partie d’un band avec trois de ses frères. Ils composaient alors des chansons originales. Outre jouer de plusieurs instruments de musique, il était l’un des deux chanteurs. En marge de ces activités, il a composé seul ou avec eux une dizaine de musique pour le théâtre, entre autres pour la Compagnie Jean Duceppe et le Conservatoire d’Art Dramatique de Montréal. Aux cours des dernières années, il a enseigné la guitare, en privé. Il a perfectionné ses connaissances musicales en étudiant la théorie musicale, le solfège et la dictée musicale au Service des Activités Culturelles de l’Université de Montréal. Il s’est occupé de l’arrangement musical des chansons d’une amie auteure-compositrice-interprète tout en l’accompagnant lors de ses spectacles. Enfin, il travaille aussi dans le domaine théâtral à titre de chauffeur accompagnateur et de directeur de tournée où il a fait la rencontre de Rita Lafontaine avec qui il a sillonné les routes du Québec à quelques reprises.

Photo : Lucie Maher