Un mot du président: autour de l’assemblée extraordinaire du 10 mai

Chers membres,

Chères membres,

 

Nous voici dans le dernier droit.

Les deux dernières années à l’UNEQ me font penser aux marathons auxquels je participais jadis. Au 30e kilomètre, il y a danger de frapper un mur – le souffle est plus court, les muscles endoloris, l’épuisement nous guette. Et au 40e kilomètre, ça devient carrément éprouvant. Même en ayant le fil d’arrivée en vue, chaque pas est plus difficile que le précédent. La distance qui reste nous semble infranchissable, mais il ne faut surtout pas abandonner. On peut y arriver.

Au printemps 2023, lors de l’élection du conseil d’administration, chaque candidat.e a promis d’informer les artistes de la littérature sur le rôle que l’UNEQ avait acquis grâce à la réforme de la loi sur le statut de l’artiste et de les consulter sur le mode de financement de cette mission syndicale. Tous souhaitaient une plus grande transparence et c’est ce que nous nous sommes efforcés de livrer.

L’an dernier, presqu’à pareille date, le conseil vous proposait une affiliation à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN). En votant en faveur de cette affiliation, les membres ont doté l’UNEQ de précieuses ressources. Ils ont aussi confirmé leur volonté d’aller de l’avant avec le projet d’ententes collectives.

C’est donc en ce sens que le conseil a poursuivi ses travaux, notamment dans le cadre du chantier consultatif. Celui-ci s’est amorcé à l’automne 2024. Il y a eu des sondages (déployés en 3 axes), des rencontres de comité, des séances d’information, des ateliers de développement (en virtuel et en présentiel), encore plus de rencontres de comité !

Des centaines d’artistes de la littérature (écrivains.e.s, traducteur.trice.s, illustrateur.trice.s, etc.) ont pris part à ce processus qui s’est étalé sur près de 6 mois afin de partager avec nous leurs réflexions ainsi que les défis qu’ils rencontrent dans leur pratique.

Ce qui est présenté par l’UNEQ n’aurait pas été possible sans eux. Les propositions dont nous souhaitons discuter sont le fruit de leur travail.

Au nom du conseil d’administration, je tiens à remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui ont participé à cet exercice, soit en siégeant à l’un des cinq comités consultatifs, en répondant aux trois sondages, ou en assistant à l’une des journées d’ateliers de codéveloppement en mars dernier.

Vous y avez mis du temps, de l’énergie et de la passion. Les échanges que nous avons eus ont été nourrissants et constructifs, et ils nous ont permis de mener à bien ce processus. Nous vous sommes redevables. Merci encore.

Cela étant dit, depuis l’envoi de l’avis de convocation à l’assemblée extraordinaire du 10 mai prochain, plusieurs ont questionné et commenté ces propositions, notamment sur les réseaux sociaux.

Bien que nous lisions les avis auxquels nous avons accès et que nous prenions bonne note des opinions qui sont partagées, je vous avoue, bien humblement, me désoler que les espaces aménagés dans le cadre de la Grande consultation depuis l’automne (comités consultatifs, sondages, assemblées de cuisine, ateliers de codéveloppement) n’aient pas suffi.

Nous avions espéré que ces activités vous offriraient l’espace et le temps nécessaire pour échanger et débattre dans des canaux spécifiquement dédiés, afin d’élaborer, ensemble, des modèles adaptés à la majorité des artistes de la littérature.

Notez bien qu’il ne s’agit pas ici d’un reproche : je comprends parfaitement le manque de disponibilités et les horaires surchargés ! Je vis la même réalité que vous.

Avec plus de 1 500 membres (peut-être le double d’artistes concernés), l’UNEQ doit composer avec une grande diversité de profils. L’unanimité demeure difficile, voire impossible à atteindre.

Le conseil d’administration a lui-même longuement débattu, jusqu’à la toute dernière minute, avant de lancer la convocation. Je crois d’ailleurs qu’en l’absence de délais imposés par nos statuts et règlements, nous y serions encore !

Cela dit, les propositions qui vous ont été envoyées, ce jeudi 17 avril, ne sont encore que des… propositions. C’est lors de l’AGE que les membres auront la liberté d’en débattre, de les adopter, de les rejeter ou de les amender.

Car, oui, il est toujours possible d’amender ces propositions. Souvenons-nous que la vie associative est un exercice démocratique qui reflète la volonté des membres.

Vous l’avez constaté : l’ordre du jour de cette AGE est très chargé. En ajoutant le nombre sans doute important de participants et de participantes ainsi que les complexités logistiques du mode hybride, il y a des défis d’organisation que nous nous efforcerons de relever afin que tout se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Aussi, afin d’alléger un peu le programme, et surtout, de permettre aux membres de s’informer et de poser leurs questions en amont, 11 séances Q&R ont été prévues entre le mardi 22 avril et le jeudi 8 mai.

Si vous avez besoin d’éclaircissements, d’éléments de compréhension ou si vous souhaitez tester quelques idées d’amendements pour vérifier leurs articulations dans les paramètres que doit observer l’UNEQ, je vous invite fortement à participer à l’une de ces séances.

Certaines des séances ont des thématiques ciblées, mais comme toujours, il ne devrait pas avoir de souci à ce que d’autres sujets y soient abordés (par exemple : pourquoi l’UNEQ me représente-t-elle alors que je suis un non-membre ? un membre aspirant, ça fait quoi dans la vie ? je ne comprends pas la ristourne, c’est possible de m’expliquer comment ça fonctionnerait ? la proposition 4, c’est pour que tout le monde paie 4 % ?)

N’hésitez donc pas à vous inscrire à une séance dont la thématique vous interpelle moins si vous ne pouvez pas vous libérer pour celle qui concerne le sujet sur lequel vous souhaitez avoir de plus amples renseignements.

Et si aucun des créneaux ne vous convient, n’hésitez pas à communiquer avec nous par courriel (ecrivez@uneq.qc.ca).

En regard des ressources et des orientations qui résulteront des votes lors de l’AGE du 10 mai prochain, l’UNEQ poursuivra ses missions de valorisation de la littérature québécoise et de défense des droits socioéconomiques des artistes de la littérature.

En terminant, je tiens à vous assurer que, peu importe l’issue de ces votes, le conseil d’administration et l’équipe permanente continueront à travailler et à s’investir dans la réalisation de cette double mission, avec rigueur et motivation.

 

Merci.

 

Pierre-Yves Villeneuve