Comment contourner le blocage des nouvelles par META ?
Pour éviter de se conformer à l’application de la Loi C-18 relative aux nouvelles en ligne prévoyant une juste rémunération des médias pour les articles disponibles sur les plateformes numériques, META a décidé de bloquer l’accès aux nouvelles sur ses réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram. Une situation qui brime considérablement la capacité d’autopromotion, de visibilité et de découvrabilité des écrivaines et des écrivains.
En attendant qu’une issue soit trouvée, l’UNEQ vous livre quelques trucs et astuces pour contourner ce blocage et en souffrir le moins possible dans la pratique de votre métier.
Utiliser l’outil Zuck Hub (ou Zuck Plouc)
Créée par Maxime Larrivée-Roy pour contourner le blocage des nouvelles par META, cette plateforme permet de générer un nouveau lien partageable sur Facebook à partir du lien d’un article de nouvelle. Comme avant, la publication affiche un aperçu de l’article, à la différence qu’on y appose le logo du média dans le coin inférieur droit. Si cette solution n’est pas encore fonctionnelle pour l’ensemble des médias d’information, elle constitue un beau pied de nez au blocage des nouvelles par META. La première version de la plateforme « Zuck hub » a rapidement été détectée par META, mais Maxime Larrivée-Roy a aussitôt répliqué avec une nouvelle version baptisée « Zuck plouc ». Celle-ci est toujours accessible à ce jour, mais pour combien de temps ?
Mettre le lien en commentaire de votre publication
Pour le moment, les commentaires Facebook ne semblent pas soumis au blocage instauré par META. Vous pouvez donc partager le lien de l’article en commentaire de votre publication, en prenant soin de l’indiquer dans celle-ci.
S’appuyer sur d’autres plateformes numériques
Le partage des nouvelles est uniquement bloqué sur les réseaux sociaux faisant partie de la galaxie META. Vous pouvez donc vous servir d’autres plateformes pour partager du contenu à votre communauté, telles que twitter (X), Linkedin, votre propre site internet, ou encore des outils permettant de créer simplement et gratuitement des page web d’atterrissage à l’image de link.tree.
Comment ?
Au lieu de partager un lien menant directement vers le média en ligne, vous utilisez un chemin détourné en partageant un lien menant vers une autre plateforme, votre site, … qui, lui, renvoie vers le média en ligne.
Cette technique multiplie certes le nombre de clics pour accéder à l’article – et vous risquez sans doute de perdre quelques personnes en chemin – mais cela reste une solution simple et efficace. De plus elle peut contribuer à augmenter la visibilité de votre site internet ou de vos autres réseaux.
Sur Instagram, le partage d’un lien cliquable étant uniquement possible en complétant la catégorie « site web » de votre profil, on préfèrera utiliser la solution Link.tree. Pour celles et ceux ne disposant pas d’un site internet et n’étant pas actifs sur d’autres réseaux sociaux en dehors de la galaxie META, Link.tree est également une bonne solution.
Qu’est-ce que Link.tree ?
Link.tree est un outil simple et gratuit permettant de créer une page web comprenant plusieurs boutons cliquables intégrant des liens. De quoi concevoir une belle revue de presse !
Il vous suffit alors d’indiquer votre lien personnalisé link.tree dans votre biographie instagram ou dans votre « à propos Facebook » et de mentionner « lien en bio » ou « lien en à propos » dans votre publication. Sur Facebook, vous pouvez même partager directement votre lien link.tree dans votre publication.
Publier un extrait de l’article et donner envie à sa communauté d’en savoir plus
Si vous ne pouvez pas partager de lien vers un article, rien ne vous empêche de le citer, en mentionnant les noms du média et de l’auteur·trice de l’article, ainsi que le titre de celui-ci. L’objectif est ici de susciter l’intérêt de votre communauté en lui donnant à lire un extrait et en l’incitant à se rendre sur le site du média pour consulter l’article en intégralité.
Pour plus d’impact, prenez soin d’accompagner votre publication d’un visuel. Cela peut être :
- une capture d’écran de l’article en question,
- une image libre de droit illustrant le propos de l’article,
- un visuel créé par vos soin et intégrant l’extrait de l’article,
- une photo de vous lisant le journal,…
Voici quelques noms d’outils de création graphique et de banques d’images pouvant vous être utiles : canva, unsplash, pexels,…
Cette astuce vous demandera plus de travail, mais vous pourriez y trouver du plaisir et cela augmentera la visibilité de vos publications.
À noter que cette méthode n’est pas incompatible avec les précédentes. Il est même recommandé de les mixer : une mise en contexte de l’article dans votre publication avec un extrait et un lien « rebond » ou en commentaire de votre publication pour accéder à l’article sur le site du média.
À ne pas faire
Si la tentation de copier-coller l’ensemble de l’article dans une publication peut être forte, nous vous déconseillons de le faire car cela porte préjudice aux médias et va à l’encontre de l’esprit de la Loi C- 18. Imaginez qu’une personne donne accès à votre livre en intégralité et gratuitement sur les réseaux sociaux…
Participer à notre formation « Aborder les réseaux sociaux avec confiance »
Organisée par l’UNEQ, cette formation aura lieu les 7 et 9 novembre prochain. Elle vise à faire connaître les principaux médias sociaux pouvant être utilisés dans le cadre de la pratique du métier d’écrivain·e et à apprendre à les utiliser avec efficacité et efficience.
Si la question du blocage des nouvelles par META ne sera pas abordée, la formation n’en reste pas moins utile pour apprendre à créer du contenu attrayant et maitriser de nouveaux outils qui vous ouvriront peut-être de nouvelles voies de contournement.
Soutenez les médias et restez à l’affût !
Pour faire face à META, il est possible que plusieurs médias développent dans les prochaines semaines des solutions pour continuer à informer en dépit du blocage qu’ils subissent sur les réseaux sociaux. N’hésitez pas à relayer leurs initiatives et à témoigner de votre soutien à travers le hashtag #tousdeboutpournosnouvelles