Révision des lois sur le statut de l’artiste : un pas historique vers la représentation collective des écrivain.e.s
Montréal, 20 novembre 2020 — Depuis de nombreuses années, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) réclame une réforme des lois québécoises sur le statut de l’artiste. Par conséquent, le syndicat professionnel accueille très favorablement l’annonce faite hier par la ministre de la Culture et des Communications de la reprise des consultations sur la révision des lois. Pour l’UNEQ, le temps est venu de réunir les conditions indispensables à une représentation collective des écrivaines et écrivains québécois.
La Loi S-32.01, injuste et inefficace
« La Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs (S-32.01) a démontré depuis sa promulgation son incapacité à protéger adéquatement les artistes que nous représentons », déclare la présidente de l’UNEQ, Suzanne Aubry. « En plus de 30 ans, il nous a été impossible d’obtenir la moindre entente collective avec les producteurs et diffuseurs malgré nos nombreuses tentatives. La Loi, dans sa forme actuelle, est inutile et, pire, elle prive les écrivaines et écrivains d’une partie essentielle de leurs droits syndicaux. »
L’UNEQ apprécie particulièrement que la ministre ait modifié les objectifs de cette révision en précisant que « le milieu culturel ayant été grandement bouleversé par la pandémie et la vague de dénonciations qui a déferlé dans les différents secteurs artistiques au cours des derniers mois, la reprise des consultations est une des mesures mises en place par le Ministère afin de répondre au besoin du milieu culturel de voir ces lois révisées. »
« Plus que jamais, les événements majeurs de 2020 ont démontré la grande précarité de nos membres et la fragilité d’un secteur nullement encadré », souligne le directeur général de l’UNEQ, Laurent Dubois. « La pandémie a plongé de nombreuses écrivaines et écrivains dans des situations socio-économiques épouvantables, sans filet social et sans représentation collective. Le #moiaussi littéraire a lui aussi démontré la nécessité de structurer davantage les relations de travail de notre milieu pour offrir, entre autres, à toutes et tous des recours syndicaux indispensables. »
Équité et solidarité
L’UNEQ s’engage à participer aux travaux de révision dans un souci d’échanges constructifs basés sur des recherches de solutions solidaires et équitables.
« Pour l’UNEQ, ce moment est historique et devra permettre d’amorcer enfin un véritable dialogue social avec les partenaires du milieu du livre au Québec. Notre Union est déterminée à faire de ce chantier un objectif prioritaire, car les écrivaines et les écrivains que nous représentons, en toute justice, doivent obtenir les mêmes droits syndicaux que tous les autres artistes », conclut Suzanne Aubry.
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À propos de l’UNEQ
L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) est reconnue l’association représentative des artistes du domaine de la littérature et compte actuellement plus de 1 600 membres. Le syndicat professionnel travaille depuis 1977 à la défense des droits socio-économiques des écrivaines et des écrivains, ainsi qu’à la valorisation de la littérature québécoise au Québec, au Canada et à l’étranger.
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Source : Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
Contact : Jean-Sébastien Marsan, directeur des communications, 514 849-8540 poste 225, jsmarsan@uneq.qc.ca