Mot de la présidente — décembre 2018
Par Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ
Avant toute chose, je souhaite remercier sincèrement les membres de l’UNEQ pour l’appui éloquent qu’elles et ils m’ont apporté en m’élisant pour un deuxième mandat comme présidente. Forte de ce soutien, je consacrerai mon temps, mon expérience et mes convictions à l’amélioration des conditions socio-économiques des écrivaines et écrivains de tous horizons et de toutes les régions.
Revenus des écrivains en régression
Dans son mémoire déposé le 11 décembre dernier au Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes, dans le cadre de l’examen de la Loi sur le droit d’auteur, l’UNEQ écrit :
En 1998, un écrivain au Canada gagnait en moyenne 12 879 $ grâce à ses activités de création littéraire. Vingt ans plus tard, des sondages menés par l’UNEQ au Québec et par The Writers’ Union of Canada ailleurs au pays démontrent que le revenu moyen tiré de la création littéraire avoisine maintenant 9 000 $ (9 169 $ au Québec et 9 380 $ ailleurs au pays en 2017). Ces sondages indiquent également que presque 30 % des écrivains déclarent mener davantage de nouvelles activités qu’en 2014 pour gagner leur vie.
Vivre de sa plume au Québec, comme dans le reste du Canada, est dorénavant réservé à aussi peu que 8 à 12 % des écrivains.
⇒ Pour lire notre mémoire, cliquez ici.
L’UNEQ poursuivra donc sans relâche ses interventions publiques afin que la Loi sur le droit d’auteur protège mieux vos œuvres. Nous attendons également avec impatience que le ministère de la Culture et des Communications du Québec entame le chantier de la révision des deux lois sur le statut de l’artiste, afin que nous puissions enfin introduire dans la Loi S-32.01 la négociation d’une entente-cadre avec les éditeurs, ce qui permettra à terme de généraliser les bonnes pratiques contractuelles.
Nous réfléchirons également à des moyens concrets d’augmenter les revenus des écrivains, que ce soit sous forme de bourses et d’activités littéraires rémunérées. Nous voulons aussi continuer à améliorer les mesures fiscales pour les travailleurs autonomes et mettre en place un filet social.
Quel que soit le genre d’œuvre que vous écrivez (fiction, essai, livre pratique), que vous soyez une nouvelle autrice ou auteur, un ou une écrivaine reconnu, l’UNEQ est là pour défendre vos droits et vous conseiller sur vos contrats d’édition.
Ce qui m’amène au point suivant…
Aidez-nous à vous aider !
Trop souvent, des auteurs (membres ou non de l’UNEQ) nous demandent notre soutien alors que leur contrat d’édition est déjà signé. Il devient alors extrêmement difficile pour nous de les aider. Je ne le dirai jamais assez souvent : n’attendez pas que votre contrat soit signé avant de demander conseil à Geneviève Lauzon, notre directrice des services aux membres. Il est beaucoup plus facile d’intervenir en amont qu’une fois le contrat signé. (Pour en savoir plus, cliquez ici.)
Aussi, deux questions nous sont très souvent posées par des écrivaines et écrivains : pourquoi devrais-je devenir membre de l’UNEQ ? Qu’est-ce que l’UNEQ peut m’apporter ?
La première réponse est : par solidarité. L’UNEQ défend vos droits sur toutes les tribunes depuis plus de 40 ans. Plus nous serons nombreux à adhérer à l’Union, plus l’Union sera forte et crédible.
Je pourrais énumérer les mille et un services que l’UNEQ offre à ses membres, que ce soient les conseils juridiques sur vos contrats, le parrainage, les formations offertes sur la plateforme L’auteur autonome ou les tournées-rencontres dans les écoles… Je vous invite plutôt à visiter notre site, à prendre connaissance de nos mémoires, des dossiers que nous menons, des nombreux programmes que nous offrons. Devenir membre de votre syndicat professionnel, c’est poser un geste de solidarité envers vos pairs, mais c’est aussi affirmer votre soutien aux valeurs que nous défendons : celles d’une société plus juste, qui traite équitablement ses créatrices et créateurs.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de profiter du temps des fêtes pour lire et écrire de tout votre saoul…