L’UNEQ réclame un financement stable et à long terme pour l’AIEQ
Montréal, 23 février 2018 — L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) est très préoccupée par la situation financière intenable de l’Association internationale des études québécoises (AIEQ), dont l’existence est encore une fois compromise.
L’AIEQ contribue depuis 1997 à soutenir des activités de recherche universitaire ainsi qu’à faire connaître et rayonner la littérature et la culture québécoises grâce à son réseau déployé dans plus de 30 pays, et ce, malgré des ressources financières très modestes (des revenus de 196 311 $ en 2016-2017).
Déjà, en 2014, le Conseil du trésor avait annoncé le retrait de la subvention de fonctionnement versée à l’AIEQ, une nouvelle qui avait consterné les milieux culturel et universitaire. À la suite de protestations, le gouvernement a fait marche arrière en 2015.
À l’automne 2017, le Conseil du trésor a de nouveau décrété un recul de 40 % de la subvention de fonctionnement de 135 000 $ accordée à l’AIEQ par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie. Si cette coupe se concrétise, l’AIEQ pourrait disparaître, et avec elle son programme de tournées d’auteurs et de réalisateurs québécois. Il est demandé à l’AIEQ de trouver un financement autonome de 54 000 $, ce qui paraît irréalisable aux yeux des responsables de l’organisme. L’AIEQ est donc dans une impasse, coincée entre les exigences du Ministère, celles du Conseil du trésor et la réalité d’une petite organisation qui fait beaucoup avec peu.
Depuis le début du programme de tournées d’auteurs et de réalisateurs, en 2002, l’AIEQ a réalisé 341 tournées dans plus de 35 pays, grâce à son réseau d’universitaires.
Ces tournées, d’abord financées par le ministère de la Culture et des Communications et ensuite par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), ont contribué à faire connaître des écrivains d’ici sur la scène internationale. Arlette Cousture a pu se rendre en Pologne, Pierre Nepveu au Japon, Anaïs Barbeau-Lavalette et Monique Proulx en France, entre autres auteurs.
Depuis 2016, le CALQ accorde 40 000 $ pour financer ce programme. Le CALQ attend le dénouement de la crise actuelle pour décider du renouvellement de son appui en 2018-2019.
L’UNEQ demande au gouvernement du Québec de rétablir un financement stable et à long terme pour l’AIEQ. Nous ne pouvons pas faire l’économie du formidable réseau tissé par l’AIEQ depuis plus de 20 ans.
- Pour en savoir plus, et pour signer une pétition en faveur de l’AIEQ, consultez le blogue L’AIEQ en campagne : assurons l’avenir des études québécoises.
À propos de l’UNEQ
Créée en 1977, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois regroupe près de 1 600 poètes, romanciers, auteurs dramatiques, essayistes, auteurs pour jeunes publics et auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques. L’UNEQ travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger, de même qu’à la défense des droits socioéconomiques des écrivains.
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Source : Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
Contact : Marie-Andrée Boivin, chargée de communications, 514 591-0632 | m-a.boivin@uneq.qc.ca