Quarante ans à la défense des écrivains… et le travail continue !

Montréal, 16 mars 2017 — Le 21 mars 1977 naissait l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), créée par une cinquantaine d’écrivains réunis autour de Jacques Godbout. L’objectif de ses fondateurs ? Défendre les droits socioéconomiques des auteurs et promouvoir une littérature nationale. Aujourd’hui, près de 1 650 poètes, romanciers, auteurs dramatiques, essayistes, auteurs pour jeune public, bédéistes, auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques font partie de l’UNEQ.

« Quarante ans plus tard, je suis très fière du travail accompli par tous les administrateurs qui se sont succédé au sein des conseils d’administration, et par tous les employés, je les en remercie », de dire Réjane Bougé, l’actuelle présidente de l’UNEQ. « La liste qui suit, sans être exhaustive, donne une bonne idée de tous les jalons essentiels qui ont été posés. »

  • Les démarches entreprises au début des années 1980 pour que les auteurs obtiennent une compensation pour l’accès public gratuit à leurs livres dans les bibliothèques publiques ont contribué à la création, en 1987, du programme canadien du droit de prêt public.
  • Un système de paiements de droits de reprographie a pris forme au milieu des années 1980 pour devenir en 1997 Copibec (la Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction), grâce au travail conjoint de l’UNEQ et de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
  • En 1990, l’UNEQ a été reconnue comme l’association la plus représentative des artistes du domaine de la littérature en vertu de la Loi sur le statut professionnel des artistes en arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs (L.R.Q., chapitre S-32.01).
  •  L’UNEQ a également été accréditée en 1996 par le Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs pour négocier des accords-cadres, de façon exclusive, avec les producteurs relevant de la compétence fédérale.
  • Le métier se transforme, la diffusion de la littérature évolue : autoédition numérique, sociofinancement, blogues, promotion sur les réseaux sociaux, etc. L’UNEQ a pris le train du numérique, notamment par la création en 2015 de l’application Opuscules, conçue avec le Laboratoire NT2 de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), pour une expérience du texte littéraire sur tablettes et téléphones mobiles.
  • En ce qui concerne la promotion de la littérature québécoise, l’UNEQ a créé en 1994 un festival de la littérature (qui vole de ses propres ailes depuis 2004) et gère deux programmes de tournées d’écrivains dans les cégeps et les universités. Depuis 2004, l’UNEQ est associée au volet littérature du programme La culture à l’école, qui permet aux écoles primaires et secondaires d’inviter des écrivains dans les classes.
  • Ces dernières années, de nombreux ateliers, lectures, débats, etc. ont été organisés avec divers partenaires : Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), le Centre québécois du P.E.N. international, la Cinémathèque québécoise, Diversité artistique Montréal, le Festival du premier roman de Chambéry, le Festival international de la littérature, l’Institut Italien de Culture de Montréal, les Journées de la culture, LatinArte, le Salon du livre de Montréal, la Saison de la lecture à Montréal et plusieurs autres.

« L’amélioration des conditions socioéconomiques, un meilleur soutien pour les membres en régions, une diffusion plus large sur la scène internationale, un maillage plus étroit avec le milieu éducatif, un investissement plus créatif en regard du numérique, un réseautage plus large de l’UNEQ avec d’autres partenaires : voilà les priorités que je me suis données pour la suite des choses », de poursuivre Réjane Bougé.

Le droit d’auteur

Plus que jamais, l’UNEQ s’active pour accomplir le mandat qui lui a été confié. Au cours des prochains mois, nous interviendrons notamment dans un dossier crucial : la révision quinquennale de la Loi sur le droit d’auteur.

C’est en prétendant se fonder sur la version de 2012 de cette loi que l’Université Laval a cessé de verser des redevances aux auteurs et éditeurs pour la reproduction de leurs ouvrages dans les recueils de textes vendus aux étudiants. Copibec a reçu l’autorisation par la Cour d’appel le 8 février dernier d’intenter une action collective contre l’Université Laval et a déposé sa requête devant la Cour supérieure le 13 mars. Elle réclame des dommages matériels, moraux et exemplaires au nom des milliers d’auteurs et éditeurs québécois et étrangers qui ont été lésés par l’Université. L’UNEQ soutient son combat.

Ne manquez pas, en 2017, nos activités spéciales sur la reconnaissance du métier d’écrivain et de la littérature québécoise. Nous organiserons notamment en septembre une Journée de réflexion sur la littératie, autour de laquelle nous avons déjà réuni plusieurs partenaires : l’Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF), l’ANEL, BAnQ et la Fondation pour l’alphabétisation.

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Source : Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)

Contact : Marie-Andrée Boivin, chargée de communications
514 591-0632 | m-a.boivin@uneq.qc.ca