L’UNEQ inquiète pour l’avenir de la médiathèque Gaëtan Dostie
Montréal, 3 octobre 2016 — Très préoccupée par le sort de la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) souhaite une sortie de crise qui permettra de préserver et de mettre en valeur cette inestimable collection de plus de 50 000 imprimés, manuscrits, photos et archives sur la poésie et la littérature québécoises.
L’UNEQ a participé, le 3 octobre en matinée, à une rencontre avec Gaëtan Dostie et des représentants du ministre de la Culture du Québec, pour dégager des pistes de solution.
« À long terme, la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie doit demeurer accessible au public dans un environnement qui la met en valeur », insiste Danièle Simpson, présidente de l’UNEQ. « S’il n’est pas possible de dénicher rapidement une nouvelle adresse pour la Médiathèque, il faut à tout le moins entreposer sa collection dans un endroit sûr. »
La Médiathèque, située au 1214, rue de la Montagne au centre-ville de Montréal, n’est plus accessible au public depuis le 1er octobre. La Commission scolaire de Montréal (CSDM), propriétaire de l’immeuble qui héberge la collection depuis 2009, a ordonné l’éviction de l’organisme sans but lucratif présidé par Gaëtan Dostie. La CSDM veut reprendre possession de l’édifice pour y effectuer des travaux, arguant la présence de moisissures. Gaëtan Dostie conteste son éviction.
Le bâtiment nécessite sans doute d’importants travaux de rénovation. L’urbaniste Gérald McNichols Tétreault, sollicité par Gaëtan Dostie, a soutenu qu’il serait possible d’entreprendre des rénovations tout en maintenant les activités de la Médiathèque.
L’UNEQ invite la CSDM à collaborer avec toutes les parties impliquées pour dénouer l’impasse. Gaëtan Dostie est actuellement dans une situation intenable, privé des revenus que lui procuraient les visites à la Médiathèque et dans l’incapacité — tant financière que logistique — de déménager son immense collection.
La collection patiemment constituée par Gaëtan Dostie depuis 1955, sans aide de l’État, renferme des trésors patrimoniaux. On y trouve notamment des manuscrits d’Émile Nelligan, Gaston Miron, Saint-Denys Garneau, Claude Gauvreau, Paul-Marie Lapointe, Denis Vanier, Hubet Aquin et de plusieurs auteurs incontournables de la littérature québécoise. Elle renferme un exemplaire de la première édition de Refus Global et de nombreux livres rares, des affiches, des photographies, des cartes de la Nouvelle-France, des centaines d’œuvres d’art.
Créée en 1977, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois regroupe plus de 1 600 poètes, romanciers, auteurs dramatiques, essayistes, auteurs pour jeunes publics et auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques. L’UNEQ travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger, de même qu’à la défense des droits socioéconomiques des écrivains.
– 30 –
Source : Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
514 591-0632 | m-a.boivin@uneq.qc.ca