L’UNEQ encouragée par la reprise des activités aux éditions de La courte échelle

 

Montréal, le 5 décembre 2014 – L’Union des écrivaines et des écrivains québécois se réjouit qu’une étape importante vienne d’être franchie en vue de la relance de la maison d’édition La courte échelle, en faillite depuis le 10 octobre dernier. L’annonce de la vente des actifs à Mariève Talbot et Raymond Talbot constitue un dénouement satisfaisant dans les circonstances et nous permet d’espérer que La courte échelle reprendra vie sous peu et sur des bases respectueuses à l’endroit des auteurs.

Les acquéreurs se sont engagés à verser aux écrivains québécois et canadiens « qui poursuivront leur collaboration avec la nouvelle équipe » la totalité des redevances impayées en 2013 et 2014. « L’UNEQ ne peut qu’applaudir à cet engagement de payer intégralement le montant dû en droits d’auteur qui s’élève à plus de 300 000 dollars, affirme la présidente Danièle Simpson. Cela démontre la volonté du nouveau propriétaire de partir du bon pied et de bâtir une relation de confiance avec les auteurs, essentielle pour la bonne reprise des affaires. »

Malgré cette transaction qui vient d’être conclue, le conflit entre la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (fédérale) et la Loi sur le statut professionnel de l’artiste (québécoise) reste entier. Rien n’est réglé à ce chapitre et les conséquences de la préséance donnée à la législation fédérale sont toujours bien réelles. « Il faut s’attaquer à ce problème de toute urgence, soutient la présidente Danièle Simpson, afin que les artistes soient mieux protégés par leurs contrats avec leurs diffuseurs lors d’une faillite. Cette situation crée un climat d’insécurité néfaste pour le secteur culturel, poursuit-elle, et met carrément en doute la valeur de certaines clauses contractuelles. »

Dès l’annonce de la faillite de La courte échelle le 10 octobre dernier, l’UNEQ a été à pied d’œuvre pour aider les auteurs et les illustrateurs à faire face à la tourmente et à défendre leurs droits. Nous avons tenu des séances d’information et de consultation juridique avec la collaboration de la Clinique juridique Juripop. Nous avons répondu avec diligence à l’avalanche de demandes que cette situation exceptionnelle a provoquée et nous avons soutenu les auteurs de La courte échelle dans leurs démarches auprès du syndic de faillite pour faire reconnaître leurs créances.

De concert avec Illustration Québec, l’UNEQ a maintenu des contacts fréquents avec le cabinet de la ministre de la Culture et la SODEC et nous avons fait valoir auprès de la ministre Hélène David notre position – qu’il serait à l’avantage des écrivains d’obtenir le paiement des arrérages et le droit de reprendre leurs droits si c’est ce qu’ils préfèrent. Enfin, nous avons réussi, en partenariat avec Illustration Québec et avec le concours de Hachette Canada, à organiser dans des délais très courts la présence d’un stand de La courte échelle au dernier Salon du livre de Montréal, opération qui a été un franc succès.