Le mouvement Sauvons les livres se réjouit des mesures annoncées par le ministre Kotto

Montréal, 2 décembre 2013 – C’est avec satisfaction que le mouvement Sauvons les livres accueille la décision du ministre québécois de la Culture et des Communications, Maka Kotto, de venir en aide au secteur du livre. À l’instar de plusieurs pays dont la France, l’Allemagne, l’Italie et le Mexique, le Québec a décidé d’aller de l’avant avec le projet de réglementation du prix du livre, ce que le mouvement ne peut que saluer. « C’est une étape importante qui vient d’être franchie et un progrès indéniable a déclaré la porte-parole Élodie Comtois qui se réjouit de voir le gouvernement se porter à la défense du réseau de librairies indépendantes qui vit des temps difficiles partout au Québec, rappelant qu’une quinzaine de librairies ont fermé leurs portes récemment. »

Le ministre a l’intention de déposer dès la rentrée parlementaire en février prochain un projet de loi visant à encadrer le prix des livres neufs, tant imprimés que numériques, une mesure attendue et réclamée depuis nombre d’années par tous les maillons de la chaîne du livre. La réglementation qui limiterait à 10% les rabais sur les nouveautés pendant neuf mois serait en vigueur dans un premier temps pour une durée de 36 mois. Le gouvernement procédera à une évaluation de l’impact de la mesure et décidera au terme de cette période si l’encadrement doit être maintenu ou non.

Le mouvement espère que cette question cruciale pour la culture québécoise recevra un appui unanime des élus à l’Assemblée nationale puisque ce sont tous les Québécois qui seront gagnants au bout du compte. Les enjeux sont d’une importante majeure affirme Élodie Comtois. « Le prix réglementé vise à éviter que les géants américains du commerce de détail en ligne écrasent le réseau québécois de librairies par une guerre de prix sur les nouveautés comme ce fut le cas en Angleterre et aux États-Unis. C’est l’absence de réglementation qui nuit au consommateur, qui subira une hausse des prix quand les plus gros joueurs auront pris toute la place, écrasant au passage les librairies, les éditeurs et les auteurs. Cette loi, qui ne coûtera rien à l’État, doit transcender les lignes partisanes. »

Source : Sauvons les livres
Contact : Louiselle Lévesque
Entrevue : Élodie Comtois