François Legault reçoit la visite inattendue de Sauvons les livres

 

Montréal, le 23 novembre 2013 – De passage au Salon du livre de Montréal pour présenter son récent livre, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a eu la surprise de rencontrer des militants du mouvement Sauvons les livres. « Nous sommes aussi des PME » pouvait-on lire sur les pancartes. Libraires, éditeurs et auteurs du mouvement ont remis au chef de la CAQ une invitation, en format géant, à reprendre le dialogue avec le milieu du livre québécois qui soutient massivement le projet de prix réglementé sur les livres neufs.

L’opposition actuelle de la CAQ à ce projet est incompréhensible. La CAQ se présente sur toutes les tribunes comme le grand défenseur de l’entrepreneuriat québécois, mais rejette paradoxalement une mesure qui vise à protéger tout un secteur industriel. « C’est tout simplement incohérent » a indiqué la porte parole du mouvement Elodie Comtois. «Le prix réglementé vise à éviter que les géants américains du commerce de détails et en ligne écrasent le réseau québécois de librairies par une guerre des prix sur les nouveautés, comme ce fut le cas en Angleterre et aux États-Unis.

Contrairement à ce que prétend la CAQ c’est l’absence de réglementation qui nuit au consommateur, qui subira une hausse des prix quand les plus gros joueurs auront pris toute la place, écrasant au passage les libraires, les éditeurs et les auteurs. « Pourtant, les représentants de la CAQ ont participé aux travaux de la commission parlementaire et pu entendre les avis d’experts sur cette question. L’inflation sur les prix des livres est moindre dans les pays qui limitent les guerres de prix. Les monopoles néfastes sont ainsi évités. C’est simple à comprendre mais la CAQ est déconnectée dans ce dossier » a déclaré Elodie Comtois.

Le prix réglementé limiterait à 10% les rabais offerts au cours des neuf premiers mois suivant la publication d’un ouvrage. Cette mesure s’appliquerait tant au livre papier que numérique. Le secteur du livre québécois est d’ailleurs pionnier dans le domaine du numérique, à travers le modèle d’entente entre les bibliothèques publiques et les éditeurs que le monde entier nous envie. Une grande partie des libraires québécois offrent déjà un large choix de livres numériques à leurs clientèles. Dans ce domaine aussi, il ne faut surtout pas laisser les multinationales dicter les règles du jeu.

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Source : Sauvons les livres
Contact : Louiselle Lévesque
Entrevue : Elodie Comtois