Les Lettres reviennent au programme mais le flou demeure
Dans un texte publié dans Le Devoir du 19 juin dernier, l’UNEQ a déploré les ambiguïtés que comporte le devis du ministère adopté en avril dernier. Les trois auteurs déploraient que les œuvres littéraires soient devenues des « objets culturels » au même titre que n’importe quel élément de culture et de civilisation et appréhendaient que cette approche retire à la littérature sa spécificité et conduise à considérer des œuvres magistrales comme Les Fous de Bassan ou L’Avalée des avalés sur un pied d’égalité avec des publicités de pâte dentifrice ou des messages sur Twitter.
L’UNEQ estime toujours que le profil littéraire de ce programme est trop flou et qu’en mettant l’accent sur la mise en valeur de la « culture personnelle » de l’étudiant, il fasse peu de cas de la transmission d’un patrimoine littéraire commun et prive ainsi les jeunes d’un apport essentiel à la compréhension de la société québécoise.
L’UNEQ espère que le ministre Duchesne profitera de l’occasion pour revoir le devis à la lumière de ces préoccupations qui demeurent entières malgré la réintroduction des arts et des lettres dans le titre du programme.
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